CR HALF LAURAGAIS 05/07/2015

Avant tout je suis loin d’être sereine. Nous voilà dans la dernière semaine avant la course et je peux vous dire que ça cogite là haut. Pas parce que je me pose des questions sur mon niveau, ça on y reviendra, mais parce que la chute de Patrick sur le half des Sables est encore fraiche et oui j’avoue ça me fait peur. J’ai tout tourné dans ma tête, je sais déjà qu’il va me falloir quelques kilomètres en vélo pour me détendre …

ETAT DE FORME – BILAN DE LA PREPARATION

Les compteurs sont loin d’être au vert ! En faisant le bilan, 1 055 kms vélo (88 kms/sem), 218 kms à pied (18,2 kms/sem). Je sais que je n’ai pas assez de bornes au compteur. MAIS n’oublions pas l’objectif de cette course : après une pause de plusieurs mois en vélo et en course à pied, le but était d’être en capacité de prendre le départ de cette course uniquement pour la finir en prenant un maximum de plaisir.

Au début de la période de prépa, avec un des entraineurs du club de La Rochelle Triathlon, nous avons analysé la charge d’entrainement de l’année passée et on a complètement revu le type d’entrainement. C'est-à-dire que d’une préparation en pyramide, je suis passée à une préparation en escalier par tronçon de 4 semaines : 2 semaines « normales », 1 semaine « chargée » suivie d’une semaine « d’assimilation ». Il m’a aussi rajouté un jour de repos par semaine. Chose que je n’avais pas …

Ensuite niveau kilométrage vélo je n’ai pas assez travaillé dans la fatigue. Mise à part le stage montagne, je n’ai pas fait de bloc vélo. Chose qui n’est pas négligeable lorsqu’on commence à s’attaquer à des épreuves longues distances comme ça. A la suite de cette analyse, je sais déjà que ça ne sers à rien que j’envoie trop dès le début du vélo, car c’est clair que je le paierai très vite, même sur la fin du vélo. On va donc se la jouer cool (objectif de 28 de moyenne sur les 84 kms) afin de pouvoir courir correctement après.

Par contre en course à pied, j’ai de bien meilleures sensations. Alors, en effet il me manque quelques séances de CAP clefs, mais je pense ne pas trop mal m’en sortir.

Voici mes pronostiques :

·         Natation : 38’ (si pas de combi). 35’ (si combi)

·         T1 : 2’

·         VELO : 3h05

·         T2 : 2’

·         CAP : 2h

LA COURSE

Nous sommes arrivées le samedi en début d’après midi. Quelle chaleur ! Après avoir posé affaires et vélo à l’hôtel, nous voilà arrivés sur le site de la course. L’eau est à 26°C. Les garçons sont partis reconnaitre le parcours. Moi non. Trop chaud. Je décide de rester avec Véro et Patrick à regarder la fin du sprint. On récupère les dossards. Puis petite soirée à l’ombre avec Les Trécoires et les parents, une bonne paëlla (deux pour Bruno car il est avec RICHAUDEAU !!!!!!) et une bonne nuit avant d’en découdre avec cette course !

Réveil tranquille. Toujours beaucoup d’appréhension et une grosse boule au ventre. J’ai vraiment la sensation de faire un half pour la toute première fois. Petit dej en terrasse tous ensemble (quel bonheur) et nous voilà partis vers le parc à vélo.

1 ère nouvelle : pas de combinaison. Bon ce n’est pas une surprise, je m’étais préparé à une natation sans combinaison. N’étant pas une grande nageuse ça ne m’arrange pas mais je le prends plutôt bien.

2ème nouvelle : en raison de la forte chaleur de la veille, l’organisation décide de réduire la partie course à pied à 3 tours au lieu de 4. Ce qui réduit le semi à 15 kms et quelques. Je ne suis ni déçue ni rassurée ni rien. Peut être un peu grisée de s’entrainer pour un semi et de ne pas le faire au final.

On est 19 filles au départ. Je vise (secrètement) d’arriver dans les 10 premières.

8h20 départ des féminines. Le parcours natation est en étoile. Comme à mon habitude je pars toute seule tout à gauche. Je donne une petite accélération au départ histoire de vite me retrouver toute seule. Les trois premières sont juste impossibles à accrocher pour moi. Jusqu’à l’avant dernière bouée tout se passe bien. Je nage droit. Les sensations de glisse sont bonnes. Cool. Mais entre l’avant dernière et la dernière bouée je pense que j’ai dû me transformer en plomb humain. Je n’arrive plus du tout à nager. Je commence à trouver la natation longue et je ne vois plus rien à cause du soleil. Bref rien ne va plus !! La dernière bouée passe, je me ressaisie et vise l’arrivée.

Direction le parc à vélo. J’entends tout les rochelais qui m’encourage. Les garçons ne sont toujours pas partis ?? J’enfile tout ce qui va bien et me voilà partis pour la partie vélo. En sortant, j’entends le speaker dire en parlant de moi en tant que 8ème féminine. Ha ouais … La suite risque d’être chaud patate pour rester dans les 10 premières.

VELO

La première partie est très vallonnée puis on arrive sur la partie qui se fera en deux boucles qui est relativement plate. Pour la première fois, je vais me gérer un vélo uniquement au pulls. Pas plus de 175 en montée et 160 en moyenne sur du plat. La première partie est pour moi un vrai bonheur !! Puis on arrive sur la partie plate : des voitures en veux-tu en voilà, additionné aux mecs individuels qui me doublent en passant à 5 cm de moi ça ne me rassure pas. J’ai dû mal à être à l’aise. Au bout d’un moment quand même, j’arrive à me poser sur les prolongateurs mais en ayant régulièrement un œil derrière. Premier tour, tout va bien. Je respecte mes pulls. RAS. Deuxième tour : la petite brise du départ s’est carrément transformée en vent. Celui-ci est donc plus lent (toujours aux même pulls).

Pose du vélo. Dès le pied à terre les mollets sont raides.

 

COURSE A PIED

Départ (sur la partie que je redoute toujours le plus) à 12 km/h. Je sais que c’est trop rapide mais je me teste un peu aussi pour voir jusqu’où je vais pouvoir tenir. Premier ravito, les gars ne me double toujours pas ??? Je commence à m’inquiéter de ne pas les voir quand même. J’espère qu’il ne leur ai rien arrivé en vélo. A l’arrivée du 4ème km, les crampes (P… de crampes aux cuisses) reviennent encore et toujours. Deuxième ravito : je m’arrête pour mettre de l’eau glacée dessus. Voilà les garçons qui me doublent. Je les garde en ligne de mire autant que possible. Je reprends un rythme qui correspond plus à mon niveau actuel et je continuerai ainsi (en doublant des concurrents et surtout 2 féminines !!) jusqu’à la ligne en m’arrêtant régulièrement aux ravitos (pour l’eau glacée sur les crampes). Au final, 1h39 sur la CAP à ma montre. Ce n’est pas extraordinaire mais relativement satisfaisant. Les sensations étaient encore là à la fin des 15 bornes. Cela m’assurait un 2h04 au final.

Je finis 6 ème féminine sur les 19. Je suis très satisfaite et passe la ligne d’arrivée en me disant que c’est de bonne augure pour la suite !!!!

 

BILAN COURSE

Natation : je persiste à penser que la technique travaillée en début de saison m’a permis de m’économiser sur cette natation sans combinaison.

Vélo : reprendre de l’endurance et travailler la puissance, la puissance, la puissance. La balance penche de plus en plus à l’achat du capteur de puissance…

CAP : la reprise des fondamentaux commence tout juste à payer. Il faut continuer sur cette lignée.

 

BILAN GLOBAL

Durant cette prépa, j’ai réellement pris conscience que mon sport n’était pas de la natation puis du vélo puis de la course à pied, mais réellement du triathlon. Et qu’en effet faire un vélo à 32 de moyenne (sur Half) est tout à fait dans mes cordes mais si c’est pour péter en CAP quel est le vrai intérêt (souvenir de Vichy 2014)? Surtout qu’au final, sur un triathlon, on retiendra la troisième partie : le vrai juge de paix !

J’ai donc décidé de clôturer cette 4ème saison de triathlon par cette course.

 

RESTROSPECTIVE DES 4 DERNIERES ANNEES

Il y a 4 ans je ne savais pas nager, je n’aimais pas le vélo et je courais 2 fois par semaine à peu près en « entretien ». Alors OUI je suis loin d’être parmi les meilleures, OUI j’ai encore beaucoup à apprendre sur mon sport, sur mon corps, sur l’entrainement et les préparations spécifiques. Mais maintenant je suis capable de nager 1900 m sans combi et d’enchainer avec 90 kms vélo et de finir par un semi. Et je ne pensais pas clôturer mon 4ème longue distance en 5 ans de pratiques sportives (4 ans de triathlon + 1 année de CAP seule). Alors voilà pourquoi je m’arrête là. D’une mon corps à encore besoin d’assimiler cette charge d’entrainement et d’effort, de deux j’ai envie de savourer cette course, de trois je vais (après plusieurs jours de repos complet) continuer le travail de cette saison tout au long de l’été afin de revenir en forme en septembre et de me mettre des objectifs dès le début de saison !!